Zweemol am Joer treffen sech d’Vertrieder vun de nationale Parlamenter, am Land vun der Presidence, fir iwwert déi gemeinsam europäesch Baussen- a Sécherheetspolitik ze diskutéieren.(PESC)
Des Kéier war d’Reunioun zu Bruges vum 4. bis de 5. Mäerz. Lëtzebuerg war ënnertaanerem vertrueden duerch de Fernand Kartheiser, deen och kuerz zum Krich an der Ukrain geschwat huet. Hei ass den Originaltext vum Süd-Deputéierte senger Ried op franséisch:
Monsieur le Président,
L’ idée irresponsable d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine peut transformer cette guerre en un conflit généralisé. Il faut condamner sans ambiguité toute initiative pouvant aggraver encore la situation, toute logique de guerre et toute tentative d’impliquer les pays-membres de notre Union encore davantage dans ce conflit qui nuit grandement aux intérêts géostratégiques de l’Europe occidentale. Ceux qui veulent vraiment aider l’Ukraine, ceux qui désirent sauver des vies humaines et préserver encore le territoire ukrainien dans la mesure du possible, comme ceux qui entendent prévenir une escalade militaire n’ont de fait qu’un seul choix: encourager la négociation d’un accord de paix avec la Russie aussi rapidement que possible.
Dans cette crise, l’Europe a manqué une fois de plus à définir clairement ses propres intérêts politiques, stratégiques et économiques. Elle a privilégié le suivisme à la réflexion. Mais tout comme elle doit entretenir des liens d’amitié et de solidarité avec ses partenaires nord-américains, l’Europe doit rétablir des liens de confiance et de bon voisinage avec la Russie. Il faut donc retourner à la vision d’une architecture pan-européenne de sécurité, incluant tous les pays du continent, y compris l’Ukraine et la Russie.
Nul n’a besoin d’une nouvelle course aux armements et encore moins d’une nouvelle Guerre froide. A condition de satisfaire à tous les critères, l’Ukraine pourra un jour devenir membre de l’Union Européenne mais elle ne pourra pas entrer à l’OTAN.
Je vous remercie.
Fernand Kartheiser