Fernand Kartheiser bei der OSZE zu Wien

D’OSZE, d’Organisatioun fir Sécherheet an Zesummenaarbecht an Europa ass déi weltwäit gréisste regional Organisatioun an deem Genre. Ganz rezent war eng Delegatioun vun der Chamber op Visite zu Wien am OSZE-Siège. Dorënner och de Fernand Kartheiser. A senger offizieller Ried huet de fréieren héijen Diplomat, grad an dëser turbulenter Zäit, déi wichteg Roll vun der OSZE am Kader vum Fridden an der Stabilitéit ënnerstrach.

Hei ass dem Fernand Kartheiser seng Ried op franséisch:

OSCE – AP Vienne- 22 Février 2024

Comité général des Affaires politiques et de la sécurité

Fernand Kartheiser – Luxembourg

Monsieur le Président,

L’OSCE a une particularité qui rehausse encore son importance, surtout dans les circonstances actuelles. Il s’agit de la seule organisation pan-européenne qui nous permet encore d’échanger nos idées avec la Fédération de Russie. Nous nous rappelons les succès du Sommet d’Istanbul en 1999 et du Sommet d’Astana en 2010 où nous avions trouvé un accord avec la Russie sur la sécurité européenne. Nous avions compris à l’époque que cette sécurité est indivisible – mais hélas ! la compréhension de cette vérité fondamentale semble souvent défaillante à l’heure actuelle.

Il faut que l’OSCE mérite la pleine confiance de tous ces Etats participants. Ainsi, l’OSCE pourra redevenir ce qu’elle doit être, non pas un lieu d’exclusion ou une tribune pour mettre au pilori tel ou tel Etat, mais un forum servant à renouer des liens rompus, à favoriser la négociation et à soutenir des efforts de paix par un dialogue honnête.

Dès lors, le retrait momentané de la Fédération de Russie de cette Assemblée parlementaire est regrettable et j’espère qu’elle reviendra bientôt occuper sa place légitime.

L’OSCE doit se défaire de sa robe de procureur pour redécouvrir la première et la plus noble de ses missions, celle de servir la paix. En se basant sur les succès qu’elle a connus, notre organisation pourra s’investir dans la reconstruction de cette architecture européenne de sécurité dont nos peuples ont besoin. Un premier pas serait que tous les pays représentés ici, y compris les pays occidentaux, reconnaissent leur propre part de responsabilité dans le drame qui déchire actuellement l’Europe.

C’est par l’honnêteté que nous créerons la confiance. Et c’est par la confiance que nous saurons construire la paix.

Je vous remercie!

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